Les habitants d'une résidence du 18ème arrondissement de Paris protestent contre la possible installation d'un centre d'accueil de jour pour migrants, au pied de leur immeuble.
Depuis mardi, les locataires d'une résidence du 18ème arrondissement ne décolèrent pas. Ces habitants du 153 rue des Poissonniers protestent contre la possible arrivée de migrants dans un gymnase situé à proximité de leur immeuble. Mercredi matin, ils se sont rassemblés sur les lieux pour le faire savoir."On n'est pas contre le fait qu'il y ait des migrants qui viennent. Mais pas au pied de notre immeuble", explique une habitante.
La résidence, gérée par une filiale de la RATP, compte 100 logements. C'est dans un gymnase, situé à deux pas de l'immeuble, que le centre d'accueil a été aménagé en catimini.
"Moi, ça me pose problème", avoue Hacène Brahmi, locataire de l'immeuble. "Les migrants, c'est une affaire d'Etat. Ce n'est pas mon affaire, ce n'est pas l'affaire des résidents d'ici. Donc c'est à l'Etat de se charger de ce problème."C'est à l'Etat de se charger de ce problème.
Un quartier qui a beaucoup donné
Ni le bailleur, ni la préfecture de région n'ont prévenu les résidents. Dans cette affaire, la mairie du 18ème arrondissement avoue également son scepticisme. "On n'est pas d'accord, a priori, pour que (ce centre) s'installe là", a indiqué aux résidents Aline Weber, la responsable communication du 18ème arrondissement. Boulevard Ney, Porte de La Chapelle... Les migrants sont déjà bien présents dans le 18ème arrondissement de la capitale. "C'est probablement pas dans ce quartier qu'il faut installer (ce centre) aujourd'hui, maintenant, dans ces conditions-là, sans en avoir discuté avec la mairie et les habitants", estime-t-elle.Impossible pour l'instant de savoir quand, et pour combien de temps, doit ouvrir ce centre, qui fait déjà l'unanimité contre lui.